Quand on pense GT, on pense aux prodiges à l’ovale bleu et à leurs prouesses mancelles. Ou simplement au mythe revisité. Mais jamais à la 70, comme 1970.
De la coupe des provinces au Mans, Ford a signé une extraordinaire décennie sportive. La suivante commence mal. Le Monte Carlo 1970 est un fiasco. Le patron de l’écurie, Stuart Turner pense que les Escort n’auront jamais le potentiel des moteurs arrières. Dans l’avion du retour, Clark et Turner imaginent une Ford à moteur central. Walter Hayes approuve le budget et c’est Len Bailey, qui a œuvré sur la GT40, qui se met au travail. Le châssis est conçu par Maurice Gomm et le prototype fait ses premiers tours de roues en 1971. Des mouvements de grèves qui viennent d’éclater bloquent l’activité du département sportif et la GT70 fait une timide apparition à la ronde cévenole en septembre 1971. C’est Clark qui pilote un prototype…pas au point du tout ! Mécanique, suspensions, freins, rien de ne va. La mise au point continue, au moment au Ford sort la RS1600. Une fois de plus la GT70 est engagée en France, pour le Tour Auto 1972, aux mains de François Mazet et de Jean Todt. Seul Ford France semble encore croire à la berlinette, dont un exemplaire, aux couleurs de BP et destiné à Guy Chasseuil, reçoit un moteur BDA à la place du V6. Les changements de réglementation viennent cependant de la condamner. Selon les origines cinq ou six GT70 furent produites. Une jolie petite voiture au destin brisé et à la courte carrière curieusement hexagonale.
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